Georges Duhamel - Le Prince Jaffar - Relié

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Vendeur: camilleberth ✉️ (1.283) 98.8%, Lieu où se trouve: Paris, FR, Lieu de livraison: FR, Numéro de l'objet: 134992472882 Georges Duhamel - Le Prince Jaffar - Relié. Georges Duhamel, de l'Académie française - Le Prince Jaffar, Le livre moderne illustré, Illustrations de Jean Moreau, 1932

Georges Duhamel , né à Paris  le 30  juin  1884 2  et mort à Valmondois  (Seine-et-Oise , actuellement Val-d'Oise ) le 13  avril  1966 3 , est un médecin , écrivain  et poète  français .

Rendu célèbre par l’écriture de Civilisation  (prix Goncourt  1918) puis de la Chronique des Pasquier , il fut élu en 1935  membre de l’Académie française  dont il fut secrétaire perpétuel  de 1944 à 19464 . Il devint ensuite un président très actif pour le renouveau de l’Alliance française  après-guerre. Georges Duhamel est aussi le père du compositeur Antoine Duhamel  et le grand-père de l'écrivain journaliste Jérôme Duhamel .

Biographie [ modifier  |  modifier le code ]

Jeunesse et études [ modifier  |  modifier le code ]

Georges Duhamel naît au 4, rue Coypel 2  près de la place d'Italie  dans le 13e arrondissement  de Paris 5 . Il est le troisième d’une famille de quatre enfants6  — originaire de Septeuil  en Île-de-France du côté paternel7 , 5  et de Normandie du côté maternel8  — qui vit chichement des activités d’un père, Pierre-Émile Duhamel (1849-1928), « fantasque et inconstant7 , 9  » , et d'une mère, Marie Emma Pionnier (1854-1939), tous deux herboristes2 . « Pharmaciennotes 1  », son père décide d'entreprendre, passé quarante ans, des études de médecine4 .

Après une enfance perturbée par les nombreux déménagements de sa famille (plus d'une dizaine d'adresses à Paris , puis au Havre , Nevers , et enfin à Montreuil-sous-Bois 10 , 7 ), Georges Duhamel fait ses études au lycée Buffon  à Paris, puis au lycée de Nevers , et enfin à l'Institution Roger-Momenheim  pour l'année de philosophie4 , 11 .

Il obtient son baccalauréat  en 1902 et décide alors de poursuivre des études scientifiques. Après une licence de sciences, il entame des études de médecine , qu’il achève en 1909.

L'abbaye de Créteil [ modifier  |  modifier le code ] Les membres de l'abbaye de Créteil  en 1906. Georges Duhamel est le deuxième en partant de la gauche.

Entre 1906  et 1908 , il crée avec son ami le poète Charles Vildrac , qui deviendra son beau-frère, et René Arcos  « l’abbaye de Créteil  » ou groupe de l'Abbaye , phalanstère  d’artistes regroupant poètes, écrivains, musiciens et peintres12 , groupe d'écrivains unanimistes , expérience qu’il a relatée de façon romancée, bien qu’il s’en soit défendu, dans le cinquième volume de la série de la Chronique des Pasquier , le Désert de Bièvres . Georges Duhamel avait marqué son entrée dans la littérature par des poèmes, puis la publication de Des légendes , Des batailles , en 1907, L'Homme en tête  et Sur la technique poétique  (avec Charles Vildrac), en 1909, Selon ma loi , en 1911.

Tandis que son théâtre est représenté à L'Odéon , il se voit confier en 1912 une rubrique critique au Mercure de France . Il devient un des auteurs de la maison, qu’il dirige ensuite pendant quelques années, à la mort d’Alfred Valette  en 1935.

À l'occasion de représentations théâtrales à l'abbaye de Créteil, il fait la rencontre et s'éprend de l'actrice Blanche Albane 12  avec laquelle il entretient une importante correspondance. Il l'épouse le 2 décembre 1909 à Paris13  et aura avec elle trois fils : Bernard (1917-1996, futur chirurgien-pédiatre14 ), Jean (1919-1998, futur médecin proctologue infantile15 ) et Antoine Duhamel  (1925-2014, futur compositeur de musique)16 . De 1910 à 1914, frais diplômé en médecine et en chimie biologique, il travaille sur les propriétés des métaux à l'état colloïdal pour les laboratoires pharmaceutiques Clin à Paris, dirigés par le bibliophile Léon Comar 16 , tout en laissant libre cours à ses aspirations littéraires.

Engagé volontaire pendant la Première Guerre mondiale [ modifier  |  modifier le code ]

Durant la Première Guerre mondiale , Georges Duhamel décide de s'engager dans le service actif, alors qu'il avait auparavant bénéficié d'une réforme médicale en raison de sa vue17 . Il veut faire don de lui-même et partager les épreuves des hommes de sa génération18 . À partir de 1914, il occupe pendant quatre ans les fonctions de médecin aide-major dans des « autochir » , dans des situations souvent très exposées19 . Alors qu'il exerce près du front de Champagne en 1915, puis participe à la bataille de Verdun 17  et à la bataille de la Somme 20 , il décide de raconter les épreuves que les blessés subissent18 . Deux romans naîtront de cette expérience : d'une part Vie des martyrs , paru en 1917 , un recueil de récits qui connaîtra un certain succès21 . La presse compare ce livre au roman d'Henri Barbusse , Le Feu , lauréat du prix Goncourt  en 1916. Georges Duhamel entreprend ensuite la rédaction de Civilisation , livre-témoignage sur les ravages de la guerre. Le livre sort en avril  1918  sous le pseudonyme de Denis Thévenin car Duhamel ne veut pas être accusé de profiter de la guerre pour faire de la littérature21  et reçoit le 11  décembre  1918  le prix Goncourt .

Après la guerre, Georges Duhamel donne, le 13 janvier 1920 à la maison des Amis du livre sur invitation d'Adrienne Monnier , une importante conférence sur le thème Guerre et Littérature  dans laquelle il invente, selon Antoine Compagnon , la notion de « littérature de témoignage22  » et s'inquiète du désintérêt littéraire rapide concernant la Grande Guerre pouvant conduire à « une amnésie historique […] et à un risque de dénaturation du sens de l'Histoire23  »  au profit d'une « littérature de convention22  » — analyse qui sera reprise deux ans plus tard par Maurice Genevoix  dans l'avant-propos des Éparges 23 .

Reconnaissance et cycles littéraires [ modifier  |  modifier le code ]

Rendu à la vie civile, Georges Duhamel se consacre désormais entièrement aux lettres et à la défense d’une civilisation à visage humain. En 1919, il découvre en Seine-et-Oise  la vallée du Sausseron  et Valmondois , où il passera tous ses étés faisant l'acquisition en 1925 de la « maison neuve » ou « maison blanche » au lieu-dit de La Naze9 , 24 . Il écrit alors en 1920 , Confession de minuit , qui deviendra le premier tome de son premier cycle romanesque Vie et aventures de Salavin  (1920-1932), considéré par de nombreux critiques littéraires comme précurseur des questions existentialistes  que développeront plus de quinze ans plus tard Camus  dans La Chute  (1956) et Sartre  dans La Nausée 25 , 26  (1938).

C’est au début des années 1930  qu’il entame sa Chronique des Pasquier  qui le rendra célèbre25 , selon le principe du roman-fleuve , œuvre qui est parfois comparée aux Rougon-Macquart  d'Émile Zola  ou aux contemporains Thibault  de Roger Martin du Gard . La publication de ce cycle littéraire au Mercure de France  s'étend de 1933  à 1945 . Elle peut être vue comme la transposition littéraire autobiographique de la vie de Georges Duhamel dans son héros principal Laurent Pasquier . En 1935 , Georges Duhamel devient directeur du Mercure de France27  et la même année est élu le 21 novembrenotes 2 , à sa seconde tentativenotes 3 , à l’Académie française  au fauteuil no 30  à la suite du décès de G. Lenotre  ; sa réception officielle au sein de l'Illustre Compagnie a lieu le 25 juin 1936 avec un discours d'accueil prononcé par Henry Bordeaux 4 . En 1937, il est également élu à l'Académie de médecine 28 . Avec François Mauriac , qui en est le fer de lance, il s'oppose nettement mais en vain à l'élection en juin 1938 de Charles Maurras  à l'Académie française29 .

Entre 1930 et 1940, il accomplit de nombreux voyages en France et à l’étranger, défendant par de brillantes conférences la langue et la culture françaises ainsi que l’idée d’une civilisation construite sur le cœur de l’homme et non uniquement sur les progrès techniques de la mécanisation envers lesquels il est le plus souvent critique, le classant comme un écrivain de gauche25 , notes 4 . Articles et conférences sont rassemblés sous divers titres, et la période de l'entre-deux-guerres  constitue celle de son plus grand succès auprès du public25 . Il devient alors membre du jury du prix Jeunesse , dont il prendra plus tard la présidence, en 1945.

Il fonde avec Pierre Raoul Dubois, alias Pierre Dane, l'Office de l'information en 1953.

Années sombres de la guerre : un académicien en résistance [ modifier  |  modifier le code ]

Au début des hostilités de la Seconde Guerre mondiale , Georges Duhamel redevient chirurgien-militaire à l'arrière, opérant durant l'exode de 1940  les blessés civils à l'hôpital de Pontchaillou  à Rennes 30 , 31 . Après la défaite , il voit dès l'été 1940 une partie de son œuvre interdite par les Allemands4 , 9  qui mettent sur la liste Bernhard  des ouvrages interdits par la Gestapo  trois de ses livresnotes 5 . Quelques mois plus tard, c'est l'ensemble de son œuvre qui est inscrite sur la liste Otto , se voyant de plus interdit de toute publication en 194232 . Durant toute cette période sombre, durant laquelle il reste volontairement à Paris et ne fait que quelques séjours dans sa maison de campagne de Seine-et-Oise, il tient tête ouvertement à la pression de l'occupant  et à la fraction pétainiste  de l’Académie française33 , 34 , 35 , 36  — notamment en décembre 1940 lorsque, allié à Paul Valéry , il empêche le vote d'une lettre de soutien au maréchal après l'entrevue de Montoire  —, institution au sein de laquelle il est durant cette période volontairement très présent et actif à « visage découvert32 , 33  ». Il explique cette attitude dans une lettre à son ami François Mauriac  indiquant :

« Mon catéchisme depuis le début, a tenu en quatre petites phrases : ne pas se tuer, ne pas s'enfuir, ne pas se cacher et travailler. »

— Lettre de Duhamel à Mauriac du 13 janvier 194132

À cette fin et à la suite de la mort d'André Bellesort , Georges Duhamel se fait élire le 5 février 1942 comme secrétaire perpétuel  de l'Académie à titre provisoire pour « tenir en respect les forces maléfiques » 36 , 37 . Avec Mauriac, Gillet  et Valéry33 , ils vont être « pratiquement maîtres de l'Académie »  et s'attachent en 1942 à ne remettre les prix de l'institution qu'à des écrivains engagés secrètement dans la résistance ou réputés prochesnotes 6 , 36 , 33 . En conséquence, il est l'objet de virulentes attaques dans Je suis partout  durant cette période36 . Otto Abetz  rédige une note datée du 14 décembre 1943 dans laquelle il donne son accord de principe pour la déportation de Georges Duhamel – qui n'aura heureusement jamais lieu – au motif qu'il s'agit d'« un auteur de livres anti-allemands [qui] intrigue contre les intérêts allemands38 , 39  ».

Son positionnement et ses engagements durant la période du gouvernement de Vichy  sont reconnus à la Libération de Paris  par le général de Gaulle , qui le rencontre lors d'un déjeuner le 7  septembre  1944  à Paris et reconnaitra publiquement son action dans ses Mémoires de guerre  (Le Salut , 1959) dans lesquels il qualifie Duhamel de « secrétaire perpétuel, illustre et courageux » 40 , 33 . Il l'aide alors dans sa démarche d'après-guerre pour conforter l'Académie dans son rôle malgré les très vives attaques qu'elle subit41 . En octobre 1944, Georges Duhamel est élu cette fois-ci définitivement secrétaire perpétuel de l'Académie, pour mener à bien ce renouveau — notamment en accélérant les élections aux nombreux fauteuils vacants et en étant très actif sur les cas de Charles Maurras  (un « véritable cauchemar »  selon Duhamel) et Philippe Pétain 41  —, mais il démissionne de son poste dès 19464  en raison de ce qu'il considère comme un basculement du centre de gravité politique de la compagnie vers la droite dont il ne se sent pas le représentant35 .

Georges Duhamel est également nommé au Comité national des écrivains  en 1944 mais en démissionne en 1946 pour protester contre les excès de l'épuration 4 .

L'Alliance française [ modifier  |  modifier le code ]

Après la guerre, Georges Duhamel est nommé, en 1947 , à la présidence de l’Alliance française  et reprend ses voyages en faveur de la culture française. Il rétablit partout de nombreuses écoles de l’Alliance. En 1950 , son roman Confession de minuit  (1920) fait partie de la liste du grand prix des Meilleurs romans du demi-siècle  regroupant une sélection de douze romans publiés entre 1900 et 1950.

Il est membre du Comité de patronage de la Fédération française contre l'armement atomique 42 .

Il fut membre du comité d'honneur de l'Association du foyer de l’abbaye de Royaumont  et du Centre culturel international de Royaumont .

À partir de 1960, sa santé décline, l'obligeant à réduire beaucoup ses activités. Il meurt à Valmondois  le 13 avril 1966 où il est enterré.

Cécile Debray  est l’arrière-petite-fille de Georges Duhamel dont elle représente les héritiers [réf. nécessaire] .

Style littéraire de Duhamel [ modifier  |  modifier le code ] Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide  est la bienvenue ! Comment faire ?

Georges Duhamel, qui commença sa carrière d'écrivain par la poésie, les essais, et l'écriture dramatique, obtient la reconnaissance littéraire principalement grâce à ses cycles littéraires s'apparentant au « roman-fleuve  ». Daniel Madelénat dans son article consacré à Duhamel pour l'Encyclopædia Universalis  qualifie l'œuvre de l'écrivain comme « fidèle à un classicisme qu'éclairent une sensibilité mesurée et une haute image de l'homme26  » .

Duhamel et la musique [ modifier  |  modifier le code ] Duhamel et Marius Casadesus  en 1937.

Georges Duhamel, par ses amitiés littéraires et artistiques — Jean-Jacques Corriol, Charles Schuller qui le convertira au culte de Richard Wagner , et Albert Doyen  — s'adonnera, sur le tard et avec passion, à la musique en autodidacte éclairé43 . À 32 ans en 1915, alors qu'il est engagé comme chirurgien au front durant la Première Guerre mondiale , il apprend le solfège et la flûte  sous l'impulsion de M. Prudhomme, le chef de musique du 1er régiment de ligne44 . Dès lors il dirigera, pour son plaisir et entre amis, des concerts hebdomadaires à son domicile où il donne en priorité des œuvres de Jean-Sébastien Bach  — compagnon d'une vie et maitre de la « musique pure »45  — et voue un culte à Wagner. La musique possède pour lui, l'athée, tous les attributs et toutes les pratiques d'une réelle « foi qui soutient, relie, nourrit, vivifie, et réconforte46 , 47  » .

En 1932, il vilipende dans son essai Querelles de famille  le phonographe et la TSF  qui entraient alors dans les familles et empêchaient la pratique active de la musique instrumentale en direct, remplacée par l'écoute passive et de mauvaise qualité des transmissions mécaniques, ces disques qui sont à ses yeux « de la fausse musique, de la musique de conserve » 48 . Toutefois, cette dernière position s'est modérée au cours des années qui suivirent avec l'amélioration des techniques audiophoniques49 . À partir de 1939 , il écrira également des critiques musicales, notamment dans Le Figaro 43 . Le 17 novembre 1942 au palais de Chaillot , un coffret prestige avec des textes de Georges Duhamel et des illustrations de Marcel Chassard  est édité pour le concert d'exécution et d'enregistrement de La Damnation de Faust  d'Hector Berlioz  par le grand orchestre de Radio France  sous la direction de Jean Fournet 50 . En 1944, il fait paraître, alors qu'il est profondément affecté par la situation de la France sous l'occupation , un essai intitulé La Musique consolatrice  dans lequel il développe son point de vue sur cet art et le rôle qu'il joue dans sa vie.

Lui-même non initié dans sa jeunesse à la musique, Georges Duhamel fera bénéficier ses enfants, dès leur plus jeune âge, d'une solide formation musicale conditionnant certainement la future carrière de compositeur d'Antoine Duhamel 43 . Les concerts familiaux, à plusieurs voix, et sous la direction paternelle seront l'une des pierres angulaires de la famille Duhamel qui émerveilleront son ami François Mauriac , qui écrira de lui :

« Chez certains hommes la passion de la musique et de la poésie est une défense contre la vie ; nés sans carapaces, ils marchent dans un nuage d'harmonie, comme des poissons troublent l'eau pour n'être pas découverts. Ainsi Bach et Mozart protègent Duhamel. […] Humain, ce Duhamel, trop humain, il n'aurait pu supporter la douleur des corps qui souffrent, sans une défense appropriée : la mémoire musicale. »

— François Mauriac, 1935

  • Condition: Très bon état
  • Auteur: Histoire
  • Type: Standard
  • Objet modifié: Non
  • Reliure: Relié
  • Époque: XIXème
  • Nom: Politique
  • Sujet: Histoire

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