Mario GIACOMELLI Ancien Authentique Tirage Offset Original - Verrà la Morte 1955

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Ancien Grand Tirage

de  

Mario Giacomelli

Verrà la Morte e Avrà i Tuoi Occhi, 1955

Tirage réalisé en 1992 par un ancien imprimeur d'art

Modèle d'archives Imprimeur

impression en bichromie rehaussé d'un vernis brillant

Ce Tirage inédit a été retrouvé au fin fond d'un atelier de montage dans les archives d'une ancienne imprimerie d'Art, précieusement conservé à plat et à l'abri de la lumière. Bien qu'il soit ancien avec ses 27 ans d'âge, il est resté en bon état de conservation. Quelques marques et traces de salissures au dos dues aux manipulations de l'imprimeur. En revanche le recto est intact, en excellent état et d'une remarquable brillance.

Il était gardé par l'imprimeur et lui servait de modèle couleur pour le calage sur machine lors des retirages.

A noter sur la droite du tirage, au dessus de l'épaule une légère déchirure en surface, n'altérant aucunement le visuel resté dans son intégralité.

Format du tirage : 22,1 cm x 30,3 cm

Bricoleur inspiré le photographe Mario Giacomelli, e n 1953 achète son premier appareil photo, un « Bencini Comet », il ressent de suite le besoin de lier la photographie à la peinture. Un an plus tard il se consacre à cette série, le souvenir d'une époque, lorsqu’il était enfant et accompagnait sa mère, blanchisseuse dans un hospice de sa ville natale de Senigallia, cette série d'images aux blancs éclatants et aux noirs profonds qu'il réalise de 1954 à 1956, constitue une étude cruelle et tendre des pensionnaires aux portes de l'au-delà .

Impitoyable et annihilante sur la mort qui rôde, pour cet ensemble de clichés, Giacomelli s’appuie comme clé de voûte sur le titre d'un poème de Cesare Pavese, « Verrà la morte e avrà I tuoi occhi », la mort viendra et elle aura tes yeux. Il souhaite dévoiler la déchéance des corps, l'infinie solitude et les cris muets de ces êtres avançant inéluctablement vers la mort.

En utilisant des procédés techniques simplifiés au maximum, Giacomelli allonge les temps de pause car il veut obtenir la lenteur du flou, faire disparaitre les noirs riches et construire un blanc qui brulé, envahit et mange l’espace, crée une danse de noirs sur une mer de blancheur. La sensation de grâce qui émane de l’image tient à des blancs intenses, il isole et accentue les contrastes qui élimine tous les détails spatiaux, le chat est comme sur un tapis volant, prêt à s'envoler.

« Ce que j'essaie de photographier, c'est une pensée. » Mario Giacomelli 

Ses photographies, toujours en noir et blanc, sont attachées à des séries l'ayant mobilisé, chacune, en moyenne trois ans, et dont il explore les thèmes comme la vieillesse, la souffrance, la terre et l'amour. Le photographe est attiré de suite par la simplicité un peu secrète d’un monde en dehors d’un monde, il se sent fasciné par le motif graphique, comme des habits noirs et les gens simples, alors il observe et cherche à comprendre.

Tout devient trames, formes à peine reconnaissables à l’intérieur de la composition qui assument la principale valeur. Il défie les lois de la gravité, glissant, donnant un effet surréaliste à l’image mais c’est bien la réalité et le surréalisme dans la même image qu’il installe.

« Petit je me suis trouvé non pas à l’école, ni dans une cathédrale, mais dans la terre, ma mère avait un potager, je jouais, j’utilisais la terre sur des planches en bois, sur des toiles pour libérer mon inventivité, mon besoin de me pas me sentir prisonnier, et je déchargeais toute mon envie de coller dans quelque chose qui était fait de la terre et du bois, rien que de la nature, en substance. » Mario Giacomelli

Sa photographie est un prétexte à laisser entrer l’imagination dans le réel, d’opposer une digue au temps dévorant, à l’altération des corps, à fixer tout ce qui bouge, il met en œuvre son éthique de la photographie, fort éloignée des standards habituels, et transfigurée par son flux poétique.

« Une photographie n'est pas faite seulement de ce que tu vois, mais aussi de ce que ton imagination y ajoute. Un autre y verra peut-être autre chose. Mais est-ce important qu'on y voit une chose plutôt qu'une autre ? Ce qui compte est le contact entre les hommes, le fait que nous parlions des feuilles qui tombent. » Mario Giacomelli

Giacomelli se consacre au médium photographique, avec une volonté de photographie narrative, inspiré par le cinéma néo-réaliste, les films de Vittorio De Sica et Roberto Rossellini, et influencé par le renouvellement du photographe italien Giuseppe Cavalli, il développe un style audacieux et des compositions marquées par des contrastes saisissants en errant dans les rues et les champs de son Italie.

Il s'intéresse particulièrement à l'abstraction lyrique et effectue diverses séries. Ses principales sources d'inspiration viennent de Pablo Picasso, Paul Klee, Osvaldo Licini, Giorgio Morandi, Robert Rauschenberg et Barnett Newman.

  « Une image appartenant à une histoire doit fonctionner de manière autonome, se raconter elle-même. Le blanc isole la réalité pour mettre en évidence ce qui est important pour moi. » Mario Giacomelli

La force de ses images, leur puissance plastique et le caractère énigmatique de leur contenu, trouvent une dimension particulière proche de la poésie, ses photographies sont une écriture visuelle.

Explorant de nouveaux effets graphique, il utilisait des pellicules périmées, surexposait ou sous exposait ses tirages et dessinait librement sur ses négatifs, ne répondant pas à la pratique conventionnelle de l’époque, le résultat qu’il obtenait, produisait des images profondément expressives, contrastées ou délavées.

« Le noir et le blanc, comme une écriture lisible, détruisent en partie le réalisme que le photographe pourrait avoir. Dans mes images, il n’y a rien d’abstrait, il n’y a que l’essentiel. » Mario Giacomelli

L’ouvrier typographe devenu imprimeur, puis photographe, exprime sa révolte contre l’injustice sociale. Solitaire et libre de toute influence, il puise dans sa science du trait et sa poétique une manière noire qui donne à sa photographie une dimension mythologique, faisant ressortir, par des cadrages au couteau, tout en abstraction et néo réalisme, l’essentiel de la vie. Il utilise des noirs et des blancs sans limites. « Le noir, c’est la vie du paysan, le blanc, c’est le soleil, c’est cet espoir qui ne peut mourir. » expliquait-il.

« Le temps est sans cesse en mouvement, dans mon appareil, dans les champs, dans la rue, le temps m’effraie, c’est le sujet de mes photos ». Mario Giacomelli

Mario Giacomelli (1925-2000) photographe italien, né à Senigallia, dans une famille pauvre. Il est aussi peintre et poète. En 1934, à l’âge de 9 ans, il perd son père, pour subvenir au besoin sa mère travaille en tant que blanchisseuse dans un hospice de vieillards. Dès le plus jeune âge il passe son temps à peindre. En 1938, il quitte l’école et entre dans à l’imprimerie, « Tipografia Marchigiana » comme aide puis typographe, il s’intéresse avec passion aux caractères typographiques, découvre l’univers de l’art, il est saisit par le potentiel créatif et utilise le matériel de rebut, papier, colle, encre, caractères usés pour fabriquer ses premiers tableaux. En 1945, un bombardement détruit totalement l’imprimerie dont Giacomelli est devenu co-propriétaire. En 1946 il entame la reconstruction et poursuit son travail d’imprimeur. En parallèle pendant son temps libre, il écrit ses premiers poèmes, continu à peindre des compositions abstraites et se passionne pour les courses automobiles. En 1952, durant une course, il a un grave accident et décide définitivement d’abandonner sa passion pour l’automobile.

En 1953, il achète son premier appareil photo, un « Bencini Comet » et ressent dès lors un lien entre photographie et pratique de la peinture. Dès le lendemain de son acquisition, il court sur la plage et réalise sa première photographie « l’approdo » (l’abordage). Il modifie et bricole son appareil qu’il gardera toute sa vie. Dans le même temps il installe un laboratoire et fait le choix dès le départ d'utiliser un papier contrasté pour son travail. En 1954, il se lie avec le photographe Giuseppe Cavalli, animateur du groupe photographique d’amateur « MISA », Mario l’incorpore et y rencontre Piergiorgio Branzi, Alfredo Camisa, Silvio Pellegrini. Il commence à travailler pendant trois ans, sur la vie d’hospice, « Vita d’ospizio », tout en s'intéressant à la photographie de paysages, de natures mortes, de portraits et débute une recherche sur l’exploitation du hasard. En 1955, il remporte le premier prix lors d’une exposition national au festival de Castelfranco.

De 1956 à 1958 il fréquente brièvement le groupe de photographes, la « Bussola ». En 1957, il voyage à Lourdes et commence une série photographique de « Scanno », village des Abruzzess. Puis une sur les Gitans. De 1961 à 1963, il réalise sa série des séminaristes de sa ville natale, Senigallia et expose ses photos à la « Photokina » de Cologne.

En 1963, John Szarkowski, directeur du département de Photographie du musée d'art moderne de New York, achète ses photos de la série « Scanno » pour la collection des maîtres de la photographie internationale. Mario Giacomelli sera présenté lors d’une exposition « Photographer’s Eyes » organisé par le MoMA à New York en 1966. En 1964, il débute son cycle de photos sur la terre et la civilisation des paysans, « Buona terra ».

 

De 1965 à 1967, il réalise une nouvelle série sur l’hospice de Senigallia, les photographies sur les séminaristes sont exposées au Metropolitan Museum of Art de New York. Il débute parallèlement ses recherches sur les motifs suggérés à partir de la coupe d’un tronc d’arbre.

 

Dans les années 1970, la célébrité du photographe se confirme, il participe en 1971 à la Biennale de Venise, en 1973 à une exposition à la « photographer’s Gallery » de Londres, le consacrant comme l’un des cinq maitres de la photographie européenne. De 1981 à 1985, il continue d’écrire des poèmes en s’inspirant des écrivains tels que Cesare Pavesti, Emily Dickinson, Leopardi, Jorge Luis Borges. Il réalise une série de photographies en couleurs, « Le Chantier du paysage ».

 

En 1992, il reçoit le prix international de la photographie de la ville de Venise. En 1997 il décore les tasses à café italienne de collection « Illy ». Giacomelli continue sans cesse de photographier, constituant de nombreuses séries, de paysage (1970 à 1976), la mer vue d’en haut (« la mer de mes récits » 1983), « Fables » et « Les fils de fer » (1984), « Je ne suis personne » (1992), « Bando » sur le thème de l’exil (1995), « Un dimanche d’avant » et « Ce souvenir, je voudrais le raconter » (1999).

 

En 2001, une grande rétrospective lui est consacré au « Palazzo delle Esposizioni » à Rome.

Il s'agit ici d'un tirage que l'imprimeur avait archivé comme modèle de référence couleur

et contrecollé sur un support afin de pouvoir le préserver au fil du temps.

 

Un merveilleux témoignage de l'impression d'art traditionnelle

 qui a malheureusement totalement disparu aujourd'hui.

Beau tirage de grande qualité, très brillant, lumineux, avec de remarquables contrastes, avec un noir dense.   Son rendu ainsi que son piqué avec une belle définition des détails précis sont absolument magnifiques.

« Je peux toujours voir l’image avant même d’avoir déclenché l’appareil. » Mario Giacomelli

Bonnes Enchères

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AE - Siret N° 817 771 678 00015

  • Thème: Portrait, Personnage
  • Type: Tirage Offset Imprimeur
  • Couleur: Noir et blanc
  • Période: De 1940 à 1990
  • Format (cm): 22,1 cm x 30,3 cm
  • Origine: Ancienne Imprimerie d'Art
  • Nombre de pièces: 1
  • Impression: Bichromie + Vernis Brillant
  • Date du Tirage: 1992
  • Authenticite: Tirage Original Offset
  • Photographe: Mario Giacomelli
  • Sous-thème: Verrà la Morte e Avrà i Tuoi Occhi, 1955

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