Superbe monographie dans une reliure de grande qualité de Charles Meunier
"Le brasseur de reliures"
Apprenti dès l'âge de 11 ans, formé chez Marius Michel, Charles Meunier tient une place à part dans la reliure française,
porte étendard de la reliure "emblématique", par son indépendance (il refusa de concourir à l'exposition universelle de 1900),
son originalité et ses expérimentations. Il deviendra éditeur puis conférencier pour expliciter ses idées propres quant
à la bibliophilie (dont New York en 1906).
Histoire de l'imagerie populaire par Jules Félix Husson dit Champfleury
Champfleury, explique dans sa préface au docteur Reinhold Koehler (en célébrant l'amitié internationale des chercheurs)
que cette étude s'inscrit dans ses longues recherches ("archéologiques") de plus de 18 ans.
Champfleury polygraphe oublié du XIXe siècle
Champfleury, journaliste, romancier et critique d'art, ami de Victor Hugo et de Flaubert, admirateur de Balzac,
mais aussi expert en chats et en faïences (il deviendra conservateur du musée national de céramique Sèvres) et
enfin théoricien du réalisme.
Dès 1860, il s'adonne à des publications érudites sur les arts mineurs, de manière novatrice pour l'époque, et devient
par là-même défenseur de l'art populaire.
Selon Annie Duprat (persee), Champfleury a contribué à donner à l'imagerie populaire ses lettres de noblesse.
Champfleury prend conscience de sa propre mission pédagogique : après avoir étudié les traces de l’imagerie du passé,
l’écrivain insiste sur la nécessité d’aborder une imagerie nouvelle qui oscillerait entre tradition et modernité.
Cette prise de position est nettement énoncée dans le dernier chapitre de l’Histoire de l’imagerie populaire ,
où l’auteur s’interroge sur l’avenir de cette forme d’expression. Selon lui, l’art populaire doit s’adapter aux transformations
des techniques et des lieux de diffusion des images : d’où la proposition d’exposer pour les foules de passants des fresques
gigantesques dans les grands espaces publics.
De sa passion pour les arts populaires, il ne reste aujourd’hui que les traces d’une œuvre écrite vaste et protéiforme.
https://www.persee.fr/doc/acths_1764-7355_2010_act_132_4_1757
https://www.uneimagenemeurtjamais.com/post/champfleury-et-les-images-populaires
https://www.berose.fr/article569.html
https://shs.hal.science/halshs-03409256/document
https://bibliophilie.com/portrait-de-relieur-charles-meunier-1866-1948-une-reliure-par-jour/
Editions E. Dentu
1886
Nouvelle édition revue et augmentée
Format 13*19,5 cm , longue préface XLVIII p + 286p
Un des rares exemplaires sur papier Vergé de hollande
(la librairie Dentu avait pour habitude de publier un petit nombre d'exemplaires en papier de luxe,
par exemple, 50 ex. pour le musée secret de la caricature par Champfleury en 1886, cf. catalogue en fin)
Agrémenté de 42 belles gravures sur bois
dont un frontispice en couleurs
Superbe reliure demi-maroquin à coins style Art nouveau
Signée Charles Meunier
un des maîtres relieurs du XIXe siècle
Superbe dos floral ornemental et mosaïqué
Tranche de tête dorée
Couvertures conservées
Etat Très bel ouvrage avec légère usure d'usage
Henri-Justin-Édouard Dentu , né le 21 octobre 1830 à Paris 10e et mort le 13 avril 1884 à Paris 16e, est un éditeur et libraire français. Il est notamment connu pour avoir été le premier à publier les ouvrages d' Allan Kardec .
Il devint le « libraire officiel de la Société des gens de lettres » en publiant tout aussi bien des proches du régime comme Arsène Houssaye que des opposants plus ou moins déclarés comme Alfred de Falloux , Charles de Montalembert , quand ce n'étaient pas des progressistes notoires tels Edgar Quinet , Proudhon ou Louis Blanc . Opportuniste, mondain, fêtard, il aimait recevoir et organiser des dîners avec à sa table « ses chers écrivains ».
Après 1870, il édita du beau livre , laissant le soin à certains de ses auteurs comme Champfleury , le choix des ornements .
Jules François Félix Husson , dit Fleury , dit Champfleury , est un écrivain français né à Laon le 10 septembre 1821 et mort à Sèvres le 6 décembre 1889.
Fils de Pierre-Antoine Husson-Fleury, un secrétaire de mairie et d’une épicière, Mélanie-Joséphine Duflot, il est le dernier de trois enfants et appartient à cette petite bourgeoisie d’employés et de commerçants qui s’était développée sous la Restauration, à Paris comme en province.
Devenu quasi autodidacte, il publie à partir de 1845 des nouvelles ironiques (Chien-Caillou, Pauvre Trompette, Feu Miette) qui jouent de la caricature. Ses nouvelles seront plus tard louées par Hugo et Courbet. Ceux-ci le proclament « réaliste »
Champfleury commence son ascension littéraire en développant un certain intérêt pour la littérature, la chanson et l’imagerie populaires.
L’amitié entre Max Buchon et Champfleury, née entre 1846 et 1848. Cela joue alors un rôle déterminant dans la mesure où l’écrivain lui fait connaître, au fil des années 1850, plusieurs auteurs étrangers dont le poète allemand Hebel, les romanciers suisses Auerbach et Bitzius.
Il consacre en outre à la caricature – qu’il considère comme un art populaire des villes – une place de plus en plus importante. Son amitié avec Gustave Courbet tient en partie à son intérêt pour les images et à son rapport avec la culture populaire.
Reinhold Köhler (né le 24 juin 1830 à Weimar ; † 15 août 1892 ibid ; également Reinhold Koehler ) était un historien littéraire et bibliothécaire allemand . Köhler était le bibliothécaire en chef de la Bibliothèque grand-ducale de Weimar.
Nicolas-Adolphe Charles Meunier (1865-1948) est un relieur et un éditeur français.
Meunier fut un important relieur de la Belle Époque . Sa particularité et son talent étaient sa manière d'orner les reliures. Il est considéré comme l'apôtre de la reliure dite « emblématique ».
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